(Bilan) Un an d’Hindi : « Les difficultés dans mon apprentissage, je fais le point »



Après un an d’apprentissage du Hindi en autodidacte, il était amplement temps pour moi de procéder à un véritable premier bilan de mes avancées. Je vous propose donc dans cet article de revenir globalement sur les points qui m’auront le plus marqué en termes de complexité durant cette première année d’apprentissage.

Lire la première partie de cet article en cliquant ici


Cet article constitue dans la forme une mise au propre et un regroupement des réponses aux questions et remarques que vous m’avez envoyées. Aussi, je remercie chaleureusement toutes celles et ceux qui y auront contribué directement ou indirectement et j’espère sincèrement que cela vous sera utile pour votre propre projet d’apprentissage.

« La conjugaison et le cas oblique ?! »

La conjugaison, cela a toujours un côté impressionnant mais c’est toujours très important


Comment aborder les plus grandes difficultés liées à mon apprentissage (sérieux) du hindi durant cette première année sans mentionner le fait de la conjugaison ? Il est vrai que, malgré le fait de m’être renseigné au préalable (la pré-préparation du projet linguistique a aussi son importance), se mettre réellement à travailler la conjugaison dans une langue est toujours une affaire délicate. Il va sans dire que rien que le nombre de temps en lui-même peut évidement impressionner n’importe quel apprenant même les plus motivés. Mais sur ce point, je dois bien avouer que le nombre ne doit franchement pas vous effrayer car tous ne seront définitivement pas nécessaires dans les premiers temps justement. Eh oui, comme j’ai déjà pu le mentionner, apprendre en autodidacte nécessitera une capacité à faire le tri parmi tout ce qui se trouve à disposition ; c’est d’ailleurs un effort qu’il convient bien d’avoir à l’esprit si vous souhaitez vous lancer dans cette aventure et, par expérience, il m’est apparu que c’était l’une des raisons principales de l’arrêt de certains projets d’apprentissage.  

Toutefois, autant le nombre de temps présent en hindi peut être impressionnant autant ce sont bien les différences liées à leurs différentes utilisations qui m’a semblé vraiment le plus difficile à appréhender. Effectivement, la manière d’utiliser les différents temps en hindi (comparativement au français par exemple) reste relativement identique dans les débuts mais devient très vite beaucoup plus complexes à appréhender et à utiliser bien-sûr. Je ne vais pas, ici, vous faire une liste exhaustive en soi mais je résumerai simplement les choses en disant que, l’aspect primant sur le temps en lui-même, la conjugaison s’utilise certaine fois pratiquement de manière opposée à ce que l’on peut trouver dans une langue comme le français par exemple.
Autant se le dire, le fait d’utiliser un verbe au passé simple pour exprimer en réalité l’idée d’un futur immédiat, au début cela fait vraiment tout drôle. Vous l’aurez compris, je trouve personnellement qu’il s’agit là d’une très grosse difficulté dans l’apprentissage du hindi tant elle impacte beaucoup de chose et finalement assez vite (en fonction de votre méthode d’apprentissage) puisque, langues indiennes obligent, des phrases avec plusieurs verbes mis à différentes formes seront très loin d’être un phénomène rare. D’ailleurs, et en termes d’organisation, passé l’aplhasyllabaire/alphabet/syllabaire, si vous souhaitez apprendre une langue disposant d’une conjugaison, je pense sincèrement qu’il s’agira bien souvent de se mettre sur un travail de celle-ci de manière assez rapide tout de même.

La présence d’un cas (oblique/indirect) n’a été pas une chose aisée à appréhender non plus dans la mesure où je ne maîtrise pas de langues ayant ce système de cas. Autant vous dire que je redoutais clairement ce moment tant ce principe ne m’était pas du tout familier mais aussi car je n’en mesurais pas forcément l’importance réelle (et les impacts potentiels donc) que cela pouvait avoir pour ma progression globale. D’ailleurs, et avec un peu de recul, c’est plutôt ce dernier aspect qui me paraît, encore aujourd’hui le plus délicat car, finalement, le fait de n’avoir qu’un cas implique que ce dernier recouvre beaucoup plus d’utilisation différentes ; ce qui, je trouve, pose simplement d’autres types de difficultés et rien qu’en compréhension. Néanmoins, avec le recul et malgré les difficultés persistantes, je dois bien avouer que je m’étais un peu inquiété pour rien car, même s’il me reste beaucoup de travail à réaliser, l’habitude et la familiarisation m’ont permis de beaucoup avancer sur l’assimilation de ces différents points.

« La syntaxe plus que permissive »

Des mots dans tous les sens, du sens dans tous les mots, dans tous les sens des mots, dans tous les mots du sens.


Alors là, je dois bien avouer que c’est un point au combien délicat. Une sacrée difficulté qui me fait toujours et pour un certain moment encore me tordre les cheveux. On a l’habitude (et moi le premier) d’essayer d’interpeller les apprenants sur les multitudes d’écarts existants entre la langue des manuels et celle d’usage mais pour le vivre actuellement véritablement sur la base d’une langue apprise de zéro je réitère : c’est littéralement à n’y rien comprendre certaine fois !

Autant les questions relatives à l’apprentissage de la grammaire, la conjugaison (…) ne cesseront de créer des pseudos débats autant se familiariser avec la façon d’exprimer ceci ou cela de construire une phrase restera, je pense, un immanquable. Immanquable car bien assimiler comment construire une phrase permettra clairement de moins être décontenancé lorsque celle-ci sera, réellement, « tordue dans tous les sens » si l’on peut dire. Il est vrai que ce problème ne se pose pas véritablement dans une langue comme le chinois mandarin tant la permissivité syntaxique est pratiquement inexistante (en comparaison tout du moins) et d’ailleurs je pense sincèrement que mon apprentissage du chinois m’a un peu ralenti sur ces questions de syntaxe.  Effectivement, et malgré mon mauvais niveau de chinois en soi, je suis resté plusieurs semaines avec ce soucis syntaxique si indispensable en mandarin pour pouvoir comprendre et formuler quelque chose mais qui ne tient que très peu dans d’autres langues. On à l’habitude de parler des effets de proximités (/éléments de transferts positifs) lors de l’apprentissage de plusieurs langues mais on oublie souvent que l’inverse existe aussi. Il est possible de développer de nouveaux automatismes qui, pour le coup, peuvent desservir un autre apprentissage.

Avec le recul, je suis plutôt ravi de m’en être rendu compte à temps tant le choc des premières séries par exemple aurait été encore plus violent. Néanmoins, je dois bien l’avouer sur cette difficulté-ci je suis encore très loin d’en avoir vu le bout et j’ai encore beaucoup de travail à réaliser. La flexibilité syntaxique est, je pense, l’un des exemples parfaits lorsque l’on parle de « consolider son niveau de langue » puisque cela sous-tend aussi une forme de flexibilité dans ce que l’on est capable de comprendre et de dire.

« La phonologie/phonétique assez complexe »

Beaucoup de sons pour beaucoup d’hésitations ?!


Personnellement, et contre toute attente, je n’ai pas ressenti de difficultés particulières sur le plan phonologique en tant que tel. Bien sûr c’est très loin d’être parfait en ce qui me concerne mais effectivement, sur le plan de la compréhension orale j’arrive plutôt bien à discerner ce que j’entends. C’est même assez drôle (quoiqu’un peu frustrant aussi je l’avoue) de pouvoir entendre une phrase sans soucis, jusqu’à même pouvoir l’écrire d’ailleurs, mais de ne pas pouvoir y mettre de sens en tant que tel parce qu’encore trop complexe (pour le moment tout du moins). Malgré tout, je dois bien avouer que cela fait un moment que je m’expose à cette langue à l’oral et que la familiarisation y est très certainement pour beaucoup.

Je serai tenté de dire que la complexité m’est plutôt venue de la classique (mais non négligeable) rapidité d’élocution de ce que j’étais amené à entendre. Il est clair que choisir, dès le début, des ressources plus authentiques sur le plan de l’audio implique aussi de bien savoir qu’il faudra s’accrocher encore plus tant la rapidité de ce que l’on sera amené à entendre sera largement supérieure à ce que l’on peut trouver dans des ressources pédagogiques (et surtout celles faites à destination des débutants/ faux débutants). De la même manière, choix de ressources oblige, j’ai évidemment trouvé difficile au début de me confronter à tous ces petits phénomènes (accent, dialecte, contractions en tout genre) surtout lors des premiers mois.

En revanche, il est clair qu’entre comprendre et produire il y a certaine fois un fossé. Bien que l’un ne soit pas fondamentalement plus difficile que l’autre, la compréhension et la production ne font tout simplement pas appel aux mêmes choses et donc ne se travaillent pas totalement de la même manière ; loin de là même. C’est d’ailleurs un point sur lequel je travaille actuellement car certains sons qui pour moi sont plutôt distincts à l’oreille ne le sont pas vraiment mis en bouche…un classique de l’apprentissage d’une langue sur le plan de l’oral. C’est effectivement assez démotivant certaines fois mais pas de quoi s’arrêter pour autant.

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Un article intéressant sur l’apprentissage du hindi en autodidacte #Langues #Autodidacte #Témoignages #Débutant #हिंदी

Bon apprentissage à vous,

Matthieu – Rukmal – P | Langues d’Ailleurs

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